La recherche archéologique regroupe un ensemble d'activités soumises à l'autorisation de l'Etat et, suivant les cas à des propriétaires, donnant lieu au rendu d'un rapport détaillé. 

Cette présentation vise à détailler les principaux procédés employés par l'association sans verser dans l'exhaustivité des méthodes mises en oeuvre par la discipline.

Les activités de terrain :

La recherche documentaire et archivistique est un préalable à tous travaux de terrain. Elle permet de faire le point sur les connaissances ou les lacunes des acquis de la recherche mais aussi d'interroger les documents anciens (inventaires, plans, textes, etc) entreposés dans différents types de fonds.

La prospection pédestre (de sol, de surface) est une méthode d'investigation peu connue du grand public consistant à repérer /  documenter des sites archéologiques en constatant et collectant des artefacts (éléments produits par l'Homme) présents  à la surface du sol.  Un terrain labouré, une souche déracinée ou des travaux de terrassement sont d'autant d'occasions de réaliser des observations sans l'utilisation d'outils de terrassement. Cette pratique s'accompagne d'un travail de cartographie des vestiges à l'aide de dispositifs de géolocalisation (GPS) permettant de mettre en plan à la fois des structures tout comme des artéfacts.

Rebuts de production d'un atelier de potiers gallo-romains sous labours

Géolocalisation d'artefacts et mise en évidence d'un site sous labours

Carte de chaleur (traitement informatique des données géolocalisées)

La télédétection est une méthode d'exploration non-invasive des structures et aménagements créés par l'Homme présents dans le sous-sol et révélés par la croissance des végétaux (indices phytographiques), l'humidité du sol (indices hydrographiques) ou des micro-reliefs (indices topographiques). Les sources que nous utilisons sont de deux ordres : l'exploitation des vues satellitaires et la prospection aérienne à l'aide d'un aéronef (avion, drone) pour capter des traces d'anthropisation dans un terrain. 

Anomalies dessinant le plan d'un ensemble cultuel gallo-romain (@ P. Kervella)

La fouille des niveaux archéologiques est l'activité la plus emblématique de la discipline. Quel que soit le mode d'investigation (tranchée, sondage ou aire ouverte), la méthodologie reste la même : elle consiste à mettre à jour les traces des activités humaines en retirant les sédiments qui les recouvrent. La conduite d'une fouille se déroule selon une lecture stratigraphique, la constitution d’inventaires descriptifs et la production d’une mémoire graphique. Cela signifie que l’archéologue s’enfonce dans le temps couche par couche après avoir veillé à documenter le plus précisément possible les traces observées et isoler le matériel (objets ou fragments) associé à chaque « moments » de l’histoire du site. Hélas, pour comprendre notre passé nous sommes obligés de le détruire par l’étude de ses états successifs que l’on doit démêler dans le bon ordre à l’image de l’enchevêtrement des baguettes d'un jeu de mikado.

Fouille de l' atelier de potier gallo-romain de Lizines (77, @J.-C. Aladame)

Le traitement des données en laboratoire

Après avoir collecté du mobilier, celui-ci prend la direction du lavage. Une fois sec, le matériel archéologique passe au tri par catégorie, à l'inventaire, au conditionnement puis au marquage / étiquetage pour assurer son intégrité. C'est après ces étapes que le mobilier peut-être manipulé pour son étude approfondie où interviennent éventuellement céramologues, numismates, archéozoologues et autres spécialistes.

Mobilier en cours de séchage trié par catégorie et en attente d'inventaire

Illustration du mobilier archéologique (photos, relevés)

Etude spécialisée du mobilier : l'exemple de la céramologie

Vue macro et microscopique d'une pâte céramique